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L'EGLISE SAINT-MARTIN : mémoire de la longue histoire de ce bourg ancien du poitou

UNE ORIGINE ANCIENNE

Le Patronage de saint Martin, fondateur du premier monastère de Gaule à Ligugé, évêque de Tours, évangélisateur des campagnes (4e siècle), correspond ordinairement à une origine ancienne de la Paroisse.Brion est cité dans les textes dès 903. C'est alors un chef lieu de viguerie, la circonscription administrative des carolingiens. Les habitants de Brion l'ont rappelé en donnant à la rue qui longe l'église le nom de la rue de la viguerie. Le territoire de Gençay et de Saint Maurice relève alors de Brion.C'est la création d'un château à Gençay qui fera déplacer le centre ancien de la région. A partir du 11eme siècle Brion sera dit appartenir à la châtellerie de Gençay. Jusqu'à la Révolution le curé sera nommé par l'abbé de Saint Cyprien de Poitiers.

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UNE EGLISE ROMANE

L'église romane, située près d'un puits, comprenait une nef de quatre travées et une abside en hémicycle.

La déscription faite en 1865 par P. Amédée Brouillet ne parle que de la façade : "porte à trois archivoltes ogivales (elles sont en plein cintre), colonnettes et chapiteaux ; au dessus cordon de modillons romans a figures symboliques.  Un Campanile à 2 baies plein cintre surmonte la façade".

Si cette déscription correspond globalement à la façade actuelle, c'est surtout l'abside qu'il faut aller admirer en faisant le tour de l'église, avec ses modillons romans conservés à l'est et au sud (têtes humaines et animales).

Des salles souterraines ont été découvertes sous se chevet. Il semble que ce soit des souterrains-refuges de l'époque romane. Reste le couloir d'entrée, les voûtes s'étant écroulées.

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DEUX AGRANDISSEMENTS AU XIXe SIECLE

En 1869 on considère que l'église de Brion est insuffisante pour contenir les paroissiens. On envisage alors de construire deux chapelles latérales, ce qui changera totalement l'aspect intérieur, les chapelles constituant un transept.

L'agrandissement a été fait en deux grands temps. On a d'abord élevé la chapelle sud, grâce à un don de 1500 francs de M. Pineau en 1869, qui désirait y avoir à perpétuité un banc pour sa famille. Une loi d'avril 1802 imposait une autorisation officielle pour construire une "chapelle domestique". Cette autorisation fut donnée en avril 1870 et les travaux furent exécutés sous la direction de M. Ferrand architecte inspecteur diocésain. La chapelle se termine au sud en hémicycle.

Une chapelle de mêmes dimensions et de même plan a été élevée au nord, grâce aux legs du curé Gaborit (1884) et de Mme veuve Du Verrier de Boulgat (1889).

L'église se présente donc désormais avec une nef réduite à deux travées, d'environ 10m sur 6, voûtée d'ogives du 19e siècle, une travée servant de croisée aux deux chapelles latérales à hémicycle nord et sud formant transept, une travée et une abside en hémicycle pour le choeur. Une tribune occuppe une partie de la travée occidentale.

 

LES AUTELS

L'autel qui se trouvait au fond du choeur n'existe plus. A sa place, une colonne porte le tabernacle datant du 20e siècle. Un nouvel autel de pierre a été installé dans la travée du choeur pour permettre les célébrations face au fidèles, reprise, depuis le concile de Vatican II (1962-1965), de la pratique du premier millénaire.

Dans les chapelles latérales, les autels sont situés au nord et au sud. Au sud, le devant d'autel porte le coeur de Jésus, couronné d'épines et surmonté d'une croix, et le Coeur de Marie transpercé d'un glaive selon la prophétie de Siméon : "Un glaive te transpercera l'âme" (Luc 2, 35).

 

LES VITRAUX

On sait la remarquable renaissance du vitrail au 19e siècle. L'abside est éclairée par trois baies. Dans l'axe les deux vitraux representent deux saints : Louis, roi de France, avec la couronne d'épines qu'il avait acquise en Orient, canonisé en 1297 ; vaast, évêque d'Arras, mort en 540. A gauche, Pierre Nolasque, avec une chaîne, fondateur en 1218, en Espagne, de l'ordre de Notre-Dame-De-La-Merci, pour le rachat des captifs, mort en 1256, canonisé en 1628. A droite, la Vierge immaculée (virgo immaculata) dans une mandorle, avec dessous Joseph, l'enfant Jésus et Jean le Baptiste.

Les trois vitraux de la chapelle nord représentent : au nord Martin, patron de la Paroisse, avec une banderole : HIC EST MARTINUS ELECTUS DEI PONTIFEX, "Ici est Martin élu évêque de Dieu", à l'ouest Ernest, abbé bénédictin de Zwiefalten (Allemagne), mort en 1148. Ils sont l'oeuvre de Julien Fournier, Tours, 1889.

Sur les vitraux de la chapelle sud figurent : à l'est la vierge disant "Je suis l'Immaculée Conception", dogme proclamé par le Pape Pie IX en 1854, au sud un lis et une étoile à cinq branches. Datés de 1985 et de 1988, ils sont dus à l'atelier Jacques Crosnier, de Surgères.

A la façade, en médaillon, une mitre avec les initiales de Saint Martin et une épée coupant un manteau.

(Alors que Martin sert dans l'armée romaine, aux portes d'Amiens, il donne la moitié de son manteau à un pauvre, l'autre moitié ne lui appartenant pas).

 

LES TRESORS DE L'EGLISE

LA CHAPE

La chape du 18e siècle (I.S.M.H. 1966), en parfait état, est peut-être l'objet le plus précieux.

En soie brochée et lamée verte, elle est brodée de fleurs en soie de couleur rehaussées de fils d'or et d'argent.

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LA BANNIERE

La paroisse garde une bannière d'un Saint Martin du 19e siècle (I.S.M.H. 2006).

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LA CROIX

La croix de procession en argent est montée sur une hampe en bois.

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LE BENITIER EN PIERRE

A droite de l'entrée, le support du bénitier porte : "P. Tiercier 1665" (I.S.M.H. 1996).

Il pourrait avoir été offert à l'église au moment de la reconstruction partielle de celle-ci.

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LA TOMBE DE LA DEMOISELLE DE LA BAUMIERE

Contre le mur oriental de la chapelle nord a été appuyée une dalle funéraire à l’effigie de la défunte (dalle inscrite à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques - I.S.M.H. en 2003) : "Cygist damoiselle Charlotte Boipaille, en son vivant dame de la Rognouseet de la Bosmenière, qui décéda le XXV may jour de Feste Dieu 1606. Priez Dieu pour le repos de son âme".

Les habitants racontent une terrible histoire selon laquelle cette demoiselle, âgée de 23 ans et refusant de se marier, se serait faite enfermer pour mourir, debout, à cet emplacement.

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LES SARCOPHAGES

Aux usages romains, qui voulaient que les sépultures soient placées en dehors des villes, succèdent de nouvelles pratiques : le cimetière et le sanctuaire sont étroitement liés. Pendant des siècles, les tombes s'entassent autour des églises, au point qu'on constate une surélévation du terrain par rapport au niveau initial du monument. Au XIXe siècle, en raison de la prospérité économique, les églises romanes sont restaurées ou, si elles sont trop délabrées ou trop petites, remplacées par une autre église construite sur le même site, si possible en réemployant des éléments architecturaux du précédent lieux de culte. C'est le cas à Brion où, en même temps, le sol est remis à niveau. Une multitude de sarcophages datant du VIIe siècle sont alors découverts. Ils sont ensuite dispersés, souvent brisés ou réemployés. Des morceaux de couvercles forment la tablette du muret de la cure, actuelle mairie.

 

LE MOBILIER

Les statuts représentent : dans le coeur Hilaire (à gauche) et Radegonde (à droite) ; à l'entrée du choeur, Jeanne d'Arc, Thérèse de l'Enfant Jésus et statuette de la Vierge ; dans la chapelle nord, au mur est, Antoine de Padoue, Joseph avec l'Enfant debout, statuettes d'un évêque (Martin ?) et de Dominique ; dans la Chapelle Sud, au mur est, Sacré-Coeur, Vierge avec l'Enfant Jésus debout devant elle.

Un crucifix est au mur sud de la 2e travée de la nef. Le chemin de croix est fait de petites croix en bois. Les fonts baptismaux, à cuve octogonale, sont à gauche de l'entrée. Un confessionnal est dans la chapelle nord. Dans le choeur deux tapisseries ont été réalisées par une dame vers 1970 : une Sainte femme et une Sainte Face de Jésus.

 

LES MODILLONS

Les modillons en calcaire du XIIe siècle du chevet de se sanctuaire témoignent d'une qualité d'execution et d'un souci de "réalisme" des bustes anthropomorphes, qui a alimenté lalégende selon laquelle ils representeraient des personnages importants de l'histoire du Poitou. Une bonne exposition au sud et une pierre calcaire résistante ont conservé au modelé sa vivacité et sa profondeur initiales. Les bâtiments de l'église et du presbytère sont accolés.

 

LE SOUTERRAIN-REFUGE

Les salles qui subsistent sous l'église de Brion présentent toutes les caractéristiques des souterrains-refuges des XIe et XIIe siècles, déstinés à accueillir les populations pendant plusieurs jours lors du passage de bandes armées. L'etat actuel du site est trés dégradé. Les voûtes se sont effondrées au début du XXe siècle, et les détails décrits antérieurement - bancs de pierre, pièges - ne sont plus visibles. Seul le couloir d'entrée est relativement intact.

Visite du souterrain


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